1. PRATIQUE UTILISÉE HABITUELLEMENT

L’activité industrielle dans la filière fruits et légumes génère une grande quantité de déchets et de sous-produits agro-industriels, excédents, restes, produits rejetés à cause du calibre, d’une couleur inadéquate ou d’autres standards de qualité, et eaux de lavage usées. On trouve dans la composition de la plupart de ces déchets ou sous-produits des composés intéressants du point de vue nutritionnel dans le cadre de l’alimentation animale ou humaine, ou dans d’autre domaines comme la cosmétique ou la médecine, ou qui constituent une bonne matière primaire pour l’obtention de nouveaux composés ou matériaux. Au lieu de considérer ces déchets ou sous-produits comme un problème, on devrait plutôt les considérer comme une ressource et par conséquent comme une opportunité commerciale alternative à la commercialisation de produits frais.

2. DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

De manière générale, les actions proposées appartiennent à deux domaines : 1) réduction de la quantité de déchets ou sous-produits, et 2) différents procédés pour en tirer profit ou les mettre en valeur.

1. Mesures pour réduire les déchets et sous-produits :

• Optimisation de la manipulation dans les lignes de production : parfois, certaines opérations favorisent les éraflures, les dommages dus à des coups ou à la chute du produit au sol ce qui génère des déchets à partir de produits de première qualité. Une manipulation optimale, ou bien l’incorporation d’équipements automatiques de classification et traitement afin d’éviter les mauvaises pratiques lors de la manipulation, est indispensable.
• Réduire les volumes d’eau de lavage : les eaux usées peuvent être réutilisées par le biais de traitements et du recyclage si les corps solides sont tamisés et les désinfectants maintenus à des niveaux efficaces.
• Optimisation de l’utilisation d’adjuvants au cours du procédé :l’utilisation d’hypochlorite comme agent désinfectant peut donner lieu à des eaux usées avec un pH très basique. Il est nécessaire d’ajuster les doses et /ou neutraliser les eaux usées. Les saumures utilisées dans certains produits sont également des déchets qu’il faut traiter.
• Classification des déchets : les déchets réutilisables ou recyclables doivent être séparés de ceux qu’il faut éliminer.

2. Types de procédés permettant de réutiliser et valoriser les déchets et sous-produits :

Parmi les alternatives qui s’offrent à nous pour réutiliser et mettre en valeur les déchets et sous-produits, nous trouvons :

• Élaboration de jus, confitures ou produits déshydratés
• Élaboration d’ingrédients alimentaires (exhausteur de goût, colorants, aliments fonctionnels)
• Obtention de biogaz ou bioéthanol
• Élaboration d’aliments destinés au bétail
• Amendements organiques (compost) et biomasse

Conditions requises pour la mise en œuvre

• Les mesures à prendre pour réduire les déchets et les sous-produits sont facilement adaptables et nécessaires dans de nombreux cas d’un point de vue environnemental et juridique. Pour tirer profit des déchets et des sous-produits, dans certains cas il faudra mettre en place de nouvelles infrastructures ou adapter les infrastructures de l’entreprise aux nouveaux procédés.

Avantages

• Les avantages de la mise en œuvre de mesures visant à réduire les déchets et les sous-produits sont principalement ceux découlant de l’impact économique sur l’entreprise. D’une part, il y a moins de déchets générés, et d’autre part, l’entreprise diversifie sa production grâce à la transformation des déchets en produits avec une valeur ajoutée.

Inconvénients

• Tirer profit des déchets et des sous-produits, et les mettre en valeur, impliquera dans certains cas un investissement économique dont la viabilité dépendra du caractère ambitieux du projet.

3. BENCHMARKING (avantages comparatifs)

Avantages comparatifs économiques

• Réduction des frais relatifs à l’élimination des déchets. Diversification économique grâce à la génération de produits avec une valeur ajoutée.

Avantages comparatifs environnementaux

• Diminution de la consommation de ressources hydriques et de combustibles fossiles. Diminution de la génération de gaz à effet de serre.
• Diminution de l’impact environnemental des activités industrielles hortofruticoles.

Avantages comparatifs sociaux

• L’utilisation adéquate de ces déchets ou sous-produits contribuera à la réalisation des objectifs environnementaux que nous devons atteindre dans le cadre de notre engagement avec l’Union Européenne, ainsi qu’à la diminution de problèmes sanitaires dérivés de la pollution de l’environnement. Enfin, la diversification de l’offre au sein de l’entreprise permettra de consolider les postes de travail.