3.9. DIMINUTION DE LA TENEUR EN SUCRE DES PRODUITS ÉLABORÉS AVEC DES FRUITS ET LÉGUMES

1. PRATIQUE UTILISÉE HABITUELLEMENT

Traditionnellement, les produits élaborés avec des fruits et légumes tels que les jus, les confitures et les purées, présentaient une grande quantité de sucre ajouté. Outre pour son pouvoir sucrant, le sucre est utilisé pour ses propriétés technologiques, son influence sur la texture, le volume et la couleur ainsi que pour sa qualité d’agent conservateur. Toutefois, la forte consommation de sucre est la principale cause de maladies chroniques à l’heure actuelle, telles que le diabète, l’hypertension, l’obésité, le cancer, etc.

2. DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Suite aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui préconise que les « sucres libres » (monosaccharides et disaccharides ajoutés, ainsi que les sucres présents naturellement dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de jus de fruits) ne doivent pas représenter plus de 10 % de l’énergie ingérée, cette fiche présente des alternatives dont le but est de diminuer le contenu en sucre des produits dérivés des fruits et légumes.

  • Utilisation d’édulcorants non caloriques : aussi bien naturels, comme ceux que l’on trouve dans la stévia, qui ont un grand pouvoir sucrant, qu’artificiels, comme le sucralose et la saccharine, agrées par la « Food and DrogAdministration » (FDA) et dont le pouvoir sucrant est, respectivement, 600 et 300 fois supérieur au saccharose.
  • Utilisation de substances aux fins technologiques : maltodextrine et inuline.

Conditions requises pour la mise en œuvre

Avantages

  • La diminution ou substitution du sucre par des édulcorants et/ou l’incorporation d’autres substances à des fins technologiques est viable et réalisable pour une entreprise. Il suffit d’optimiser à l’échelle pilote le contenu des produits afin d’obtenir les caractéristiques technologiques et organoleptiques semblables au produit original.

Inconvénients

  • Le changement de formulation des produits peut provoquer des modifications dans les procédés productifs qu’il faudra étudier et développer pour les appliquer postérieurement dans l’industrie.

3. BENCHMARKING (avantages comparatifs)

Avantages comparatifs économiques

  • Il a été démontré scientifiquement que la consommation excessive d’aliments riches en sucres libres provoque le développement de maladies chroniques. Cela implique des coûts sociaux et économiques élevés pour toute la famille, pour les systèmes de santé et pour la société en général. C’est pourquoi les gouvernements encouragent les initiatives en faveur du développement de nouveaux produits alimentaires avec un apport calorique faible et de produits plus sains.
  • Sur la base de ces considérations, à l’heure actuelle, les produits avec un faible taux de sucre représentent l’un des domaines avec les perspectives de croissance les plus importantes dans l’industrie alimentaire. Il s’agit là d’une valeur ajoutée qui implique une augmentation des bénéfices des ventes.

Avantages comparatifs environnementaux

  • Pas de description.

Avantages comparatifs sociaux

  • Il est fondamental de contrôler l’équilibre calorique pour maintenir un poids corporel sain et garantir une consommation optimale de nutriments ; cela permet de diminuer le risque de contracter des maladies dérivées du surpoids telles que l’hypertension, le diabète et certains types de cancer, qui sont à l’origine de 68 % des décès dans le monde en 2012. Diminuer la teneur en sucre signifie mettre à disposition du consommateur des produits avec une composition reformulée, et élargir ainsi l’offre d’aliments sains disponibles.
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